l’histoire…

Laissez moi conter au monde qui l’ignore encore comment ces choses là sont survenues. Vous entendrez parler dans mon récit d’actes charnels, sanglants et sans nature. Jugements de hasards, meurtres fortuits, de morts par ruses ou causes provoquées et pour finir de desseins que l’erreur fit retomber sur ceux qui les tramaient. Cela en vérité je peux le dire. Hamlet, William Shakespeare.

des princes faibles…

Comme apanage individuel d’un acteur, la gestuelle met en relief un seul type à travers différents personnages : Richard - Orsino - Prince Hal définissent les trois variantes d’un même type, incarné par l’acteur. Ces princes faibles manifestent lassitude et passivité jusqu’à ce que des circonstances extérieures fassent basculer leur destin. Bien entendu, leurs trajectoires s’exécutent ensuite séparément et il ne s’agit pas de les identifier. Cependant, Orsino apparaît comme le pendant comique de Richard, tandis que Prince Hal évolue dans la tonalité mixte des deux spectacles précédents.

et de leurs compagnons…

Falstaff y apparaît d’abord, en référence à la morale médiévale, comme le vice personnifié qui met en danger la vertu du prince, avant de prononcer des vérités anti-héroïques sur la guerre. Prince Hal, jeune rebelle irascible, semble s’offrir sans réfléchir dans son audace guerrière aux intrigues de son père et de son oncle.

d’infortunes.

Henry IV (acte 2, scène 4) qui anticipe, sur le mode du jeu, le destin futur du Prince Hal, ne peut dans une telle perspective rétrécissante que passer inaperçue, incomprise par la plupart des spectateurs, qui cependant auront retenu son aspect comique très réussi.