Quelques questions possibles posées par Antoine Schmitt :

Le bruit et le drôle de bruit

Vous marchez dans la forêt la nuit.

Soudain, il y a un bruit dans le noir, pas loin. Vous vous figez, en tendant l'oreille, attentif. En quelques secondes, vous savez profondément en vous si l'origine du bruit est une chose (inoffensive) ou un animal (non-inoffensif). Si c'est un bruit ou un drôle de bruit.

Que se passe-t-il en vous pendant ces quelques secondes ? Quels mécanismes se mettent en place en vous ?

Quels éléments qualitatifs différencient un bruit d'un drôle de bruit ?

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------------------------------AL voyage d'étude 1999-2000 :

En Guyane, le climat est de type équatorial. Le sous-sol y est dissimulé sous une épaisse couverture forestière. La flore et la faune est radicalement différente de ce que nous connaissons en Europe...

En chassant de nuit dans la forêt Guyanaise en pleine obscurité, l'instinct animal ressurgit sans que l'on s'en aperçoive en quelques secondes. Il est encore présent dans nos rapport à l'autre en ville mais plus ou moins éteint. Ici, nous sommes dans la nature, nous sommes une proie potentielle. Dans cette forêt équatoriale ces bruits éprouvés si riches en diversité nous couvrent la voix, nous posent une question, est-ce un bruit inoffensif ou non-innoffensif.

Alors dans "ses tripes" une sensation puissante remonte, la respiration se fait plus intense, se mèle à la moiteur ambiante, les insectes omniprésents et l'incroyable plaisir d'être dans ce lieu sanctuaire primitif. L’aspect corporel des émotions est riche de plus de mille termes pour les désigner, à commencer par les plus simples, tel le mot « peur » que l’on décline à l’infini : anxiété, appréhension, nervosité, inquiétude, consternation, énervement, crainte, effroi, terreur, épouvante, etc...

"Quand vous réalisez que la nature peut vous tuer, vous devenez humble." Björk